Porter un bébé arc-en-ciel en été : entre joie et crainte – pourquoi ce moment est à part

femme enceinte en été

L’été est souvent associé à la légèreté, à l’insouciance, aux sourires éclatants, aux moments partagés avec les enfants… Mais quand on porte un bébé arc-en-ciel, cette saison peut réveiller des émotions plus ambivalentes : entre bonheur d’attendre ce bébé et souvenirs douloureux d’une perte passée. Pendant que le monde te renvoie l’image d’une maternité heureuse et insouciante, toi, tu avances en essayant de garder l’équilibre pour ne pas tomber.

Porter un bébé arc-en-ciel en été : une expérience différente

Une grossesse pas comme les autres

Attendre un bébé arc-en-ciel, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Cette grossesse après un deuil périnatal porte en elle des souvenirs, des émotions parfois contradictoires. On avance avec prudence, en gardant la mémoire de celui ou celle qui n’est plus, tout en apprenant à créer du lien avec ce nouveau bébé.

L’été, avec sa lumière éclatante, sa chaleur parfois pesante, vient mettre en évidence ce chemin intérieur si particulier. Tout semble joyeux autour de toi : les corps se dévoilent, les sourires sont là, la maternité semble radieuse… Et toi, tu avances avec d’autres réalités : celles du deuil, du manque, de la vulnérabilité, mais aussi d’un espoir qui renaît.

Quand le soleil réveille les souvenirs

Le retour de la lumière en été peut raviver des souvenirs, des dates anniversaires, des instants associés à une grossesse précédente, à une perte, à un accouchement qui s’est terminé autrement que prévu. Les vêtements légers, les ventres ronds visibles, les vacances en famille… tout cela peut devenir un miroir douloureux.

Il est courant, dans mes accompagnements, que les femmes me disent que l’été est une saison qui amplifie les émotions : comme si la chaleur faisait fondre les protections mises en place le reste de l’année.

La pression sociale à “profiter” et à aller bien

Porter un bébé en été, c’est aussi recevoir des injonctions à se détendre, à “profiter de la grossesse”, à “positiver” — comme si la chaleur et les vacances devaient forcément rimer avec insouciance.

Mais pour une femme enceinte après une perte, cette légèreté n’a rien d’évident. Derrière le sourire, il y a souvent une peur sourde, une tension dans le ventre, une appréhension des rendez-vous médicaux, une fatigue émotionnelle difficile à nommer.

Tu as le droit de ne pas te sentir alignée avec cette ambiance estivale. Le droit de faire de la place à ton histoire et de te protéger.

Ce que personne ne voit : le tourbillon émotionnel

La peur de revivre une perte

Dans une grossesse après un deuil périnatal, la peur ne disparaît jamais tout à fait. Elle se glisse entre deux battements de cœur, entre deux échographies, entre deux nuits agitées. Même si les signes médicaux sont rassurants, une partie de toi attend que quelque chose se passe mal, comme si espérer trop fort pouvait à nouveau tout faire basculer.

Cette peur est légitime. Elle est le reflet de ce que tu as traversé. Et elle mérite d’être entendue, accueillie, sans minimisation. C’est là que l’accompagnement émotionnel prend tout son sens : pour que tu n’aies pas à porter seule ce poids invisible.

L’amour pour ce bébé ET pour celui qui n’est plus

Attendre un nouvel enfant ne fait pas disparaître le précédent. Ce n’est pas “tourner la page”, ce n’est pas “passer à autre chose”. Au contraire : cette nouvelle grossesse peut réveiller encore plus intensément le souvenir du bébé que tu as perdu.

Tu peux aimer intensément ce petit être qui grandit en toi… tout en pleurant celui ou celle qui n’est plus là. C’est un mélange d’amour et de manque, et il est totalement légitime. Il n’y a pas de compétition entre ces bébés. Chacun a sa place.

Les émotions amplifiées par le contraste avec l’extérieur

Pendant que tout le monde autour de toi parle vacances, plage, farniente… tu vis peut-être un tout autre été. Celui où tu navigues entre la joie des petits bonheurs, l’angoisse de chaque rendez-vous, la fatigue d’un corps qui a déjà porté un drame.

Ce décalage avec le monde extérieur peut te faire sentir isolée, voire incomprise. Tu souris, tu fais bonne figure parfois, mais à l’intérieur, c’est le tumulte émotionnel. Et ce décalage peut être épuisant à force de devoir faire semblant.

Quand les proches gardent le silence par maladresse

Souvent, les proches ne savent pas quoi dire. Alors ils ne disent rien. Ils te félicitent pour cette grossesse, sans jamais évoquer celle d’avant. Ils évitent le sujet, de peur de raviver ta peine, de te faire du mal.

Mais en réalité, ce silence peut faire encore plus mal. Ce que tu ressens, ton besoin de parler de ce bébé perdu, de ce que tu traverses, est bien réel. Et ce n’est pas parce qu’ils ne posent pas de questions que tu dois te taire.

Parfois, ce qu’il faudrait juste, c’est une phrase simple :
“Si tu veux m’en parler, je suis là.”
Offrir cet espace, sans attente, sans jugement. C’est simple, et pourtant ça change tout.

Conseils pour mieux vivre l’été avec un bébé arc-en-ciel

Prendre soin de ton corps : hydratation, fraîcheur et repos

Ton corps a traversé des tempêtes. Il mérite toute ton attention et ta douceur. L’été peut accentuer l’inconfort de la grossesse : jambes lourdes, sommeil perturbé, fatigue plus marquée. Si tu attends un bébé arc-en-ciel, ton corps porte aussi l’empreinte émotionnelle de la grossesse précédente.

Hydrate toi régulièrement, repose toi dès que ton corps le demande, cherche la fraîcheur autant que possible.

Autorise-toi à ralentir. Ton bien-être corporel soutient aussi ton équilibre émotionnel.

Prendre soin de ton cœur : filtrer, choisir, ralentir

Tu n’as pas à tout faire, tout voir, tout porter. L’été, c’est aussi la saison des sollicitations, des fêtes, des visites… qui peuvent vite devenir envahissantes si tu es dans un état de vigilance émotionnelle.

Tu as le droit de dire non, de t’éloigner de certaines discussions, de préserver ton cocon.

Entoure-toi de personnes qui t’écoutent vraiment, qui reconnaissent ton parcours, et qui n’attendent pas de toi que tu sois “complètement guérie”.

Créer de l’espace pour toi : écrire, ancrer, ritualiser

La grossesse après un deuil périnatal est un chemin complexe, souvent solitaire. Mais tu peux t’offrir des petits ancrages pour te relier à toi-même, à ce que tu vis.

🖊️ Tiens un carnet pour déposer ce qui t’habite : tes peurs, tes espoirs, toutes les émotions qui sont là, bien présentes.

🕯️ Allume une bougie pour ton bébé d’avant, pour symboliser que tu ne l’oublies pas.

🌸 Crée un rituel à toi, un moment dans la journée où tu prends soin de toi : une tisane le soir, un mantra, une relaxation, une balade le matin, un moment de respiration en conscience… C’est un moment précieux pour apaiser tes émotions.

Et bien sûr, sache qu’il existe des espaces d’accompagnement émotionnel comme le mien, où tu peux être écoutée sans filtre, sans jugement, avec tout ce que tu portes.

Dans mes accompagnements, ce que j’observe

Quand une femme enceinte après un deuil vient à ma rencontre, je perçois souvent, dès les premiers mots, cette tension invisible. Ce mélange de joie et de peur, ce sourire un peu figé.

Ce que j’observe, c’est une grande solitude, même lorsqu’on est bien entourée. Parce que personne n’ose vraiment parler du bébé d’avant. Parce que les rendez-vous médicaux se concentrent sur les chiffres, pas sur l’émotionnel. Parce que cette grossesse est pleine de silences que personne ne nomme.

Je remarque aussi combien il est apaisant, pour ces femmes, de pouvoir poser les choses. D’être écoutées sans attente, de parler du bébé qu’elles ont perdu autant que de celui qu’elles portent. De sentir que l’un n’efface pas l’autre.

Dans mes accompagnements, il y a :

  • Des temps de parole, sans filtre, sans gêne
  • Des soins corporels (comme le resserrage de bassin ou le rituel rebozo), pour apaiser ce corps qui a tant porté
  • Un soutien émotionnel qui ne cherche pas à accélérer le processus, mais au contraire à lui laisser sa place

Et je vois à quel point ça fait la différence. Comme si, peu à peu, les tensions se desserraient. Comme si la grossesse devenait un peu plus légère à porter. Comme si elles se reconnectaient enfin à elles-mêmes.

En résumé…

Porter un bébé d’après en été, c’est vivre un mélange délicat d’émotions, dans un monde qui ne voit souvent que le côté lumineux des choses. Cette grossesse est à part, précieuse, sensible. Tu as le droit de la vivre à ton rythme, de poser tes limites, de demander du soutien. Si tu sens que tu as besoin d’en parler, de te sentir moins seule ou simplement de souffler un peu, je suis là. Tu n’as pas à traverser cela seule.
Découvre mon accompagnement.

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