J’ai rencontré Sarah(*) peu de temps après le décès de son petit Antoine(*). Lors d’une écho de contrôle, à 34 SA, elle a appris que son petit cœur ne battait plus. Son bébé était mort avant d’être né.
Elle ressentait le besoin de parler, d’être entourée et soutenue. Sur internet, elle a trouvé mon association de soutien autour du deuil périnatal, Rêves de Paranges. Nous avons échangé par messages, pendant une heure peut-être, mais elle avait besoin de plus, de plus de soutien, de plus de contact humain. Alors elle a décidé de prendre rdv avec moi.
Ce premier rdv, nous l’avons fait en marchant, dans la campagne, à notre rythme. Le rythme des mots et des émotions.
Elle m’a parlé de sa grossesse, de l’annonce terrible du décès, et de l’accouchement. Elle m’a parlé aussi de sa rencontre avec son bébé. Ce bébé si beau, si tranquille.
Quelques semaines après…
Nous nous sommes revues quelques semaines après, cette fois dans un salon de thé. Elle m’a parlé des remarques maladroites et blessantes, de sa famille ou belle-famille. Du silence de son frère. De son envie mitigée d’un nouvel enfant. Et de son compagnon.
Son compagnon qui, sur ses conseils, avait pris rdv avec moi quelques jours avant. Il avait lui aussi besoin de cet espace, discret, anonyme, bienveillant, pour raconter ce qu’il vivait. Mettre des mots sur ce qu’il ressentait lui a permis de repartir rasséréné.
Suite à ce rdv, Sarah m’a expliqué qu’ils avaient pu parler ensemble de la suite. D’un hommage à rendre à Antoine, avant d’essayer de lui donner un petit frère ou une petite sœur.
Nous sommes restés en contact avec Sarah, alors je n’ai pas été étonnée quand j’ai reçu son message il y a quelques mois. Elle me partageait sa joie (et ses craintes) d’être à nouveau enceinte. Elle m’a demandé de l’accompagner une nouvelle fois.
Mais ça, c’est une autre histoire…
Si tu veux me partager également ton histoire, ce sera avec grand plaisir. Toutes mes coordonnées sont ici.
(*) prénoms modifiés