Mon deuxième accouchement

Photo prise juste après mon second accouchement

Voici le récit de mon deuxième accouchement.

Mon suivi de grossesse

Pour ma seconde grossesse, j’ai fait les choses un peu différemment.

Après les 7 premiers mois de grossesse, toujours suivis par ma gynécologue de ville, j’ai décidé de me faire suivre à l’hôpital par les sages-femmes, et non plus par l’obstétricien. 3 raisons à ça :

  • Ma grossesse était sans risque
  • Les sages-femmes étaient, elles, globalement à l’heure
  • Elles étaient bien plus avenantes et sympathiques 💜

Concernant la préparation à l’accouchement, j’ai choisi de la faire avec ma sage-femme libérale.

Elle m’avait aidé pour l’allaitement de mon ainé et j’avais fait ma rééducation du périnée avec elle.

Le contenu était semblable à celui que j’ai eu à l’hôpital, mais l’ambiance était plus chaleureuse et cosy.

Le « faux » travail

Cette expression (horrible) vous parle ?

On a les contractions, la douleur, mais rien ne se passe.

Petite anecdote en passant, dont j’ai oublié de parler, pour ma première grossesse, le terme était prévu le 31 mai. Mon ainé a montré le bout de son nez le 25.

Cette fois, le terme était prévu le 18 février. On me disait que pour le 2ème ça allait plus vite, qu’il arriverait plus tôt… que de fausses croyances ! En tout cas, ça n’a pas fonctionné ainsi pour moi.

Des contractions m’ont réveillée dans la nuit du 10 février. Elles se sont calmées dès que je me suis décidée à me lever.

Elles m’ont à nouveau réveillée dans la nuit du 11 février.

Puis du 12 février 😓😡

La nuit du 13 février… J’ai pu dormir 😅

Dans la nuit du 14, plus exactement très tôt le 15 février, les contractions reprennent, mais ne se calment pas !

Départ pour la maternité

Je pars pour la maternité quand les contractions deviennent dures à gérer. Elles sont à 3 minutes d’intervalle et nous arrivons sur place vers 4h30.

Je suis confiante, les contractions sont bien douloureuses, et rapprochées. Je ne m’attends donc pas à la douche froide que je vais recevoir : le col est fermé, perméable à 1 doigt. Pour la sage-femme qui m’ausculte, le travail n’a pas démarré. 😰

Un monitoring plus tard, il est 6h du matin. L’équipe soignante m’a installée en salle de pré-travail. J’ai toujours aussi mal, mais le monitoring capte peu mes contractions. Mon col est perméable à 2 doigts. Il ne s’ouvre pas. 😫

L’équipe hésite à me renvoyer chez moi.

Il faut dire que je ne suis pas la seule, cette nuit. Nous sommes en surnombre en train d’accoucher. En surnombre par rapport aux effectifs et aux salles disponibles.

4 futures mamans, 3 salles d’accouchement.

Un « long » pré-travail

On m’envoie marcher dans l’hôpital, puis j’ai la chance de pouvoir prendre un bain. 🛀🏼

Pendant près de 2h je ne vois personne, à part mon mari qui reste avec moi (heureusement !).

Les contractions sont toujours là et s’intensifient.

A 8h, changement d’équipe. On me demande de sortir du bain, la sage-femme va passer me voir.

Elle m’explique qu’une maman a très envie de pousser, puis qu’elle revient me voir ensuite.

Elle revient vers 8h40. Je demande la péridurale, je n’en peux plus.

Elle me répond que ce n’est pas possible car je ne suis pas en travail.

a ce moment là je perds patience et lui fais remarquer qu’elle n’en sait rien puisque personne ne m’a ausculté depuis plus de 2h 😡

Je fais une pause ici dans mon récit car je ne voudrais pas qu’on se méprenne. Personnellement, je trouve que les sages-femmes font un travail formidable et elles ont toute mon admiration. Ici, elle était seule et faisait de son mieux. Elle m’a délaissée, mais ce n’était pas son choix. Elle subissait la situation autant que moi.

La sage-femme me dit qu’on va refaire un monitoring de 30 minutes.

Je refuse, je souffre trop, je veux la péridurale.

Devant mon insistance, elle vérifie mon col. Il est dilaté à 3cm.

Pour elle, c’est une bonne nouvelle, le travail est lancé.

Pour moi, c’est la fin du monde. Seulement 3cm, je ne vais jamais y arriver… 😭

Toutes les salles d’accouchement sont prises. Elle part pour « en libérer une » et s’occuper de moi.

Quand tout s’accélère

Je suis à nouveau seule avec le papa.

Je commence à crier au plus fort des contractions.

Une aide soignante passe la tête par la porte, et alerte la sage-femme en disant que je suis en train de pousser (heu… non, non, pas du tout, j’ai juste TRÈS mal).

Nouvel examen, je suis à 5cm à présent, ça s’accélère.

Je dois traverser le couloir pour passer en salle de travail et grimper sur le lit.

Je fais une pause au moment de monter sur le lit, à cause d’une contraction, mais on m’attrape et me force à grimper.

On me met sur le dos pour un monitoring. Le coeur du bébé ralentit.

La sage femme perce la poche des eaux. Le liquide est teinté. Elle me dit qu’il va falloir faire vite et qu’elle emmènera mon bébé en soin dès sa naissance pour aspiration.

Je demande (encore) la péri, mais personne ne me répond. La sage-femme installe les étriers. Je veux me mettre sur le côté, mais on me répond qu’il faut faire vite, que bébé est encore trop haut. 😣

Je demande si je peux avoir au moins le gaz hilarant. Requête acceptée !! ça m’aide à me détendre entre les contractions, et je crie plus volontiers dans le masque, qui atténue le bruit. 😅

La poussée

On me demande de pousser, mais mon corps le faisait déjà. Je sens mon bébé « passer » dans le bassin. Je n’ai pas cette sensation de « cercle de feu » cette fois.

En 2 poussées, je vois sa tête entre mes jambes. Un amour incroyable me submerge alors 💕

Je suis d’autant plus étonnée que je n’ai pas connu cette vague d’émotion pour mon 1er, et que j’avais peur de ne pas pouvoir aimer un autre enfant autant que lui.

Je suis donc vite rassurée 😍

Encore 2 poussées, et il sort de mon ventre. La sage-femme l’essuie rapidement et l’emmène pour aspiration.

Le papa ne sait pas où donner de la tête. Je lui ordonne de suivre notre bébé, hors de question qu’il le quitte des yeux. 👿

Moi je suis bloquée, je n’irai nulle part.

La délivrance

Ma puce (c’est une fille) est née à 9h39. 1h plus tôt, j’étais dilatée à 3cm.

Elle a pris son temps, mais une fois qu’elle a été décidée… 😅

Pour la délivrance, c’est moi qui ai rappelé la sage-femme. Le placenta voulait sortir. Elle m’a examiné, pas de déchirure, rien. Tout allait bien de mon côté, comme celui de ma fille.

Elle a appuyé sur mon ventre pour aider l’utérus à se rétracter. Aïe 😣

Petite anecdote pour finir

On m’a proposé de faire une sortie précoce 2 jours plus tard. La maternité était en surcharge.

Pendant que j’attendais les papiers pour ma sortie, le personnel est venu chercher mon lit pour le nettoyer. Puis le berceau.

Quand j’ai pu enfin partir, les femmes de ménage attendaient derrière la porte 😮

J’ai accouché 3 jours avant une pleine lune. Coïncidence ou pas !

Je ne peux pas dire que j’ai mal vécu cet accouchement. Sur le moment, je l’avais vécu, c’est tout. Tout allait bien. J’étais contente de vitre rentrer chez moi.

C’est quand on a parlé d’accouchement physio durant la formation de doula, et plus précisément des conditions favorables pour accoucher, que je me suis rendue compte que j’avais été « mal traitée ». Je me rend bien compte que ce n’est pas de la faute du personnel, mais plutôt du système tel qu’il est devenu au fil du temps. Les soignants gardent ma sympathie et mon admiration pour leur travail. 🙏

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