J’ai 40 ans et j’ai travaillé 17 ans dans l’industrie. En tant qu’ingénieur, puis chef de projet et enfin manager.
J’avais un bon poste, un bon salaire. J’avais même une super équipe, des gens que j’appréciais.
J’avais des défis à relever chaque jour ou presque, c’était intéressant intellectuellement, et je me sentais utile à mon échelle.
Que demander de plus ? 😅
Ma dernière entreprise se voulait “humaine”. A taille humaine, plaçant l’humain au centre.
Mais une entreprise a des clients et des concurrents, elle se doit de rester compétitive pour continuer à exister.
Il y avait donc du stress, de la pression, des tensions et des frictions. 🎭
Je suis une personne hypersensible. C’est très à la mode me direz-vous.
Concrètement, voilà ce que ça veut dire pour mon quotidien :
- Je suis particulièrement sensible aux bruits. Ça me fatigue beaucoup. 😣
- Les émotions que je ressens sont souvent très fortes, comme amplifiées.
Alors oui, j’ai entendu plus de fois que je ne peux les compter “ne le prends pas comme ça”, “prend du recul”, “lâche prise” ou encore “ne prends pas tout à coeur”.
La sensibilité est encore tabou, souvent encore trop perçue comme un point faible dans le milieu du travail.
Il est mal vu de se mettre à pleurer au bureau. Il est mal vu de pleurer tout court dans notre société ! Sauf en cas de deuil, et encore, il ne faut pas que ça dure trop longtemps. 🤐
Sauf qu’après de longues années, j’ai enfin compris que je suis comme ça. Cela fait partie de ma nature profonde. On peut apprendre à gérer, mais pas à éliminer. 🧘
Maintenant je l’accepte. Mieux même, je l’accueille. Car l’hypersensibilité c’est aussi ce qui donne leur intensité aux expériences positives de ma vie. Et qui renforce mon empathie envers les autres 💜
J’ai réalisé que mes émotions étaient aussi ma force.
Cette reconversion, c’est pour mettre cette force aux service des autres ✨