Grossesse après un deuil : et ton/ta partenaire dans tout ça ?

Tu portes ce bébé avec espoir, avec amour… mais aussi avec peur et incertitude.
Et ton/ta partenaire dans tout ça ?
Comment vit-il/elle cette grossesse ?

Ne pas supposer ce qu’il/elle* ressent

(*pour faciliter la lecture, je n’utiliserai plus que le pronom ‘il’ et ‘lui’, mais j’inclus tous les co-parents dans mes pensées)

Il peut ressentir des émotions fortes… ou pas.
Peut-être qu’il a peur, qu’il se sent impuissant, ou qu’il préfère ne pas trop y penser pour se protéger.
Plutôt que d’interpréter son attitude, pose-lui simplement la question :
« Comment tu vis cette grossesse ? »

Et s’il ne veut pas en parler ?

S’il ne veut ou ne peut pas se projeter pour le moment, ce n’est pas un rejet de ce bébé ni de toi. Chacun avance à son rythme. Tu peux lui dire :
« Je comprends que ce soit difficile pour toi. Sache que quand tu voudras en parler, je suis là. »

Créer des moments à deux autour du bébé (sans forcer)

Partager cette grossesse peut l’aider à s’investir, mais si c’est trop tôt pour lui, ce n’est pas grave.
Tu peux proposer sans imposer : « J’aimerais beaucoup que tu écoutes son cœur avec moi. Si tu veux. »

Bien sûr, l’inclure dans le suivi médical

S’il le souhaite, ton partenaire peut t’accompagner aux échographies, poser des questions aux soignants, être présent dans certaines décisions… Non seulement cela l’aide à se sentir impliqué, mais ça peut aussi être un moment de lien entre vous.

Gérer le décalage entre vous

Si tu ressens un écart entre ton ressenti et le sien, parlez-en avec bienveillance.
« J’ai l’impression qu’on ne vit pas les choses au même rythme. Comment tu le ressens, toi ? »

Accepter les différences, c’est aussi ça, avancer ensemble.

Partager aussi les peurs

Certaines craintes sont difficiles à verbaliser. Mais dire ses peurs à voix haute peut les rendre plus légères.
Un « J’ai peur que ça recommence » peut trouver un écho dans un « Moi aussi, mais on est ensemble. »

Se faire accompagner ensemble

Si vous en ressentez le besoin, le soutien d’un professionnel (doula, thérapeute, groupe de parole…) peut vous aider à mieux comprendre ce que chacun traverse et à avancer plus sereinement.

Et toi, comment ton/ta partenaire vit cette grossesse ?

Je suis Caroline, doula des grossesses arrêtées et de celles d’après.
J’accompagne aussi les hommes et les co-parents de manière générale, avec ou sans la maman. Tu as des questions ? contacte-moi par le moyen que tu préfères.